2023 manif-festif 7 octobre 2023

La centrale à enrobé, le retour !

L'association a organisé un "gôuter manif-festif" samedi 7 octobre à 16 h aux pieds des girafes au croisement de la D577 et de la D168A (vers Brémoy et le zoo de Jurques).
Ci-dessous un petit texte pour expliquer pourquoi et un plus long pour tous les détails...

 

Zone à protéger avec

- Trames verte et bleue
- Espaces boisés classés
- Zone Natura 2000
- Espace naturel sensible
- Zoo
- ZNIEFF (zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique)

 

Centrale à bitume
Odeurs et rejets toxiques :
- hydrocarbures aromatiques polycycliques
- hydrogène sulfuré, benzène...

- risques de cancers cutanés
- risques de cancers pulmonaires
- risques de cancers de la vessie
- atteinte à la fertilité
- risques pour les fœtus et cancer pédiatrique
- pollution sols, eau, cultures, faune, flore...

Cherchez l'erreur !

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CENTRALE D’ENROBAGE A CHAUD EN PLEINE FORET SUR LES HAUTEURS DE JURQUES / LE MESNIL AUZOUF 

Une centrale d'enrobage à chaud en pleine forêt : comment est-ce possible ? C’est la question que les membres de l’association LVPB se posent mais sans obtenir de réponses.

Le Préfet du Calvados (responsable de la mise en œuvre de l'ensemble de la politique gouvernementale) a autorisé l’année dernière l’installation d’une centrale d’enrobage à chaud permettant de fabriquer de l’enrobé pour l’A84. Une installation censée être provisoire pour un projet bien précis et limité dans le temps. Seulement l’autorisation, on l’a compris plus tard, n’était pas provisoire mais bien définitive. Avec son installation démontable, l’industriel peut donc s’installer à sa guise de façon provisoire… sans autorisation d’urbanisme !?

Comment peut-on autoriser une telle installation en zone naturelle (en pleine trame verte et bleue), au milieu des bois (Espaces boisés classés du PLUi), à proximité d’une zone Natura 2000, de la ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) Landes et tourbières de Jurques, de terrains protégés par le Département du Calvados (Espace Naturel Sensible), et à quelques centaines de mètres du zoo de Jurques.

Installer une centrale ici c’est comme faire rentrer le loup dans une bergerie !
Quel est l’intérêt de protéger des zones naturelles sensibles si à côté on permet l’installation d’activités industrielles polluantes ?

Car une centrale d’enrobage à chaud, C’EST DE LA POLLUTION A TOUT VA. Grâce à des procédés avantageux financièrement pour l’industriel (possibilité d’utiliser le rabotage des anciennes routes), la fabrique des enrobés est génératrice au moment de la chauffe, de tout un panel de toxiques gazeux : hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et autres composés organiques volatils, hydrogène sulfuré, etc.. Ces rejets sont d’autant plus polluants lorsque du rabotage des anciennes routes est incorporé au mélange. En effet, la qualité de ces vieux goudrons nécessite une chauffe à des températures bien plus hautes qu'un enrobé neuf, ceci afin d'assurer leur liquéfaction et leur parfait mélange au produit frais.

Où iront les toxiques gazeux produits par la fabrication des enrobés ? Nous les retrouverons inéluctablement sur notre territoire, contaminant les sols, les cours d’eau, les nappes phréatiques, les zones de pompage des eaux domestiques, la faune et la flore sans oublier qu’ils participent grandement au changement climatique.
Les rejets sont avérés cancérogènes: ils favorisent les cancers cutanés, pulmonaires et de la vessie. Ils portent atteinte à la fertilité des personnes, sont très dangereux pour les femmes enceintes et pour les enfants qu’elles portent.

Depuis plusieurs jours déjà, nous en prenons plein les narines jusqu’à au moins 3 km à la ronde autour de la centrale au gré du vent. Est-ce normal ?

Nous nous inquiétons des effets des rejets toxiques, de la contamination par les Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP) et autres composants organiques volatils, hydrogène sulfuré... émis lors de la fabrication. Nous nous inquiétons pour la santé des habitants exposés, pour notre santé. Nous nous inquiétons de la contamination des productions locales (élevages et cultures), de l'intoxication de la faune, de la flore, des cours d'eau.

Mais NOUS SOMMES LES SEULS A NOUS INQUIETER !!

Nous avons rencontré les élus de notre secteur (mairies de Dialan sur Chaine, des Monts d’Aunay, Prébocage Intercom, le Député de la circonscription M. Sertin). Tous nous ont reçu ou sont venus à notre rencontre. Nous avons dans l’ensemble été déçus par leur réaction ou leur manque de courage, ou leur absence de prise de position. Certains devaient revenir vers nous après avoir soit écrit ou discuté avec le Préfet. Résultat : aucun retour, que des promesses... ! Ce n’est pas ce qu’on attend des élus dit de proximité. Certains défendent même le projet : consternant et incompréhensible !

D’ailleurs il parait que produire du bitume dans une zone naturelle est d’intérêt collectif ! Mais de quel intérêt parle-t-on ? Des intérêts économiques de l’industriel qui refait une route (A 84) qui nous semble en bon état ?

L’intérêt collectif n’est-il pas plutôt de préserver la biodiversité ? les habitants ? les producteurs agricoles situés en contrebas et respectueux de l’environnement ? L’urgence n’est-il pas d’attendre que les procédés alternatifs s’améliorent pour moins polluer ? L’industrie du bitume a besoin de se moderniser. On sait qu’il existe des alternatives (capotage, rénovation sur place).

Nous sommes conscients qu’il faut entretenir ou refaire des routes mais c’est le procédé que nous condamnons. Nous ne pouvons plus être fatalistes, il est temps d'agir.

NOUS NE VOULONS PAS DE CE PROJET ICI MAIS PAS PLUS AILLEURS. Il n’est pas question de faire subir à d’autres ce que nous ne voulons pas à côté de chez nous.

Quelques photos du goûter-manif festif du 7 octobre 2023, sous le soleil et en musique.

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